Les folles années de jeunesse du Président Barack Obama
Beaucoup de consommateurs de weed étaient ravis quand Barack Obama est devenu président des USA car ce politicien est un des rares a avoir fait son « coming out » à propos de son expérience du Cannabis dans un mémoire publié en 1995 « Dreams From My Father » (les Rêves de Mon Père).
Dans ce mémoire, Barack Obama reconnaît que lui et ses amis du « Choom Gang » (sa bande de potes) étaient de réguliers consommateurs de Weed pendant ses années de lycée à Hawaï, une consommation qu’il a continué à avoir pendant ses années d’études au Occidental College University de Los Angeles durant 2 ans puis pendant encore 2 autres années au Columbia University de New York.
Surtout la weed locale de Hawaï
Ce fait a été confirmé ensuite par David Maraniss dans son livre biographique sur Barack Obama paru en 2012 « Barack obama : The story », qui donne plus de détails et suggère que Obama a été un grand consommateur de Weed pendant sa jeunesse et qu’il aimait particulièrement les variétés de Cannabis locales de Hawaï telles que Maui Wowie, Kauai Electric, Puna Bud et Kona Gold.
Un étudiant brillant qui aimait le Cannabis
Cependant, cette consommation de Cannabis n’a pas affecté ses capacités à exceller en tant qu’étudiant puisqu’il est devenu Président du Harvard Law Review en 1991. Le Harvard Law Review est un journal étudiant d’excellence, il est indépendant de l’école de Harvard et est tenu par des étudiants parmi les plus brillants et engagés.
Des citoyens pro-Cannabis déçus
Les consommateurs de Cannabis des USA sont passés de l’espoir à la désillusion quand, à la fin de son premier mandat, le Président Barack Obama n’avait toujours rien fait avancer la légalisation du Cannabis, ni n’avait exploité les occasions quand le sujet remontait à la Maison Blanche via une pétition ou autre, au lieu de simplement faire des blagues sur ce que les signataires des pétitions avaient bien pu fumer, écartant cette importante question sociale et se moquant ouvertement des consommateurs.
Certains américains avaient pourtant compris que les choses n’évolueraient certainement pas, que Barack Obama n’agirait pas de manière significative pendant la durée de son premier mandat. Aux USA, les véritables changements politiques n’arrivent généralement, si ils viennent un jour, que pendant le deuxième mandat du Président, quand il sait qu’il ne fera plus face à de nouvelles élections et qu’il est prêt à risquer un peu de sa popularité personnelle au nom d’une cause politique qu’il souhaite embrasser.
Il semble que c’est exactement ce qu’il se passe avec Barack Obama
Quand les électeurs du Colorado et de Washington ont approuvé la loi de légalisation du Cannabis en 2012 dans leur état, le gouvernement fédéral était face à 2 options opposées qui étaient soit d’aller devant la court fédérale pour chercher à interdire la mise en place de licences pour les cultivateurs de Cannabis et les revendeurs au tire de la Clause de Suprématie de la constitution américaine, soit de laisser libre court aux initiatives locales des états.
La loi fédérale reste souveraine
Les états américains ne sont pas obligés d’imiter ni de suivre les lois fédérales et de ce fait, ils disposent tous de la liberté de supprimer leurs lois locales de prohibition du Cannabis pour les remplacer par de nouvelles lois de production, de distribution et de taxation. Lorsqu’un état adopte une lois qui créé un « conflit positif » avec la loi fédérale, celle-ci prévaut sur la loi de l’état local. Beaucoup d’experts légaux estiment que dans le cas d’un tel conflit devant une court de justice, le Département de Justice Fédérale aurait prévalut.
Les lois locales de légalisation du Cannabis sont tolérées par Barack Obama
Dans un élan qui a surpris tout le monde, le Département de Justice de Barack Obama a pris une direction bien différente de celle attendue et qui a une valeur inestimable pour le mouvement de légalisation du Cannabis. Barack Obama a décidé d’attaquer une série de mémos rédigés par le Deputy Attorney General Cole établissant de nombreux critères strictes limitants les lois en faveur du Cannabis médical ou d’une légalisation totale.
L’état fédéral se tiendra donc à distance pour permettre l’entière implémentation de ces lois, aussi longtemps que ces états veillent de bonne foi contre la consommation chez les adolescents et le trafic avec les autres états où le Cannabis reste illégal sous leurs lois.
Les consommateurs ne seront pas poursuivis même si la loi fédérale réprouve
Lors d’un entretien avec Barbara Walters sur la chaîne ABC en décembre 2012, le président Barack Obama a expliqué que ça n’avait pas de sens de poursuivre des consommateurs récréatifs de Cannabis dans les états où il a été légalisé localement car ceci ne serait qu’un gâchis des ressources de justice fédérale.
« Bien, je n’irais pas trop loin en explication. Mais ce que je pense, c’est que maintenant il est clair que les électeurs des états de Washington et du Colorado se sont prononcés à ce sujet. Et en effet, le Gouvernement Fédéral peut beaucoup influer sur les poursuites à donner aux crimes. Mais il n’est pas censé, du point de vue de la priorisation de nos actions de se focaliser sur les usages récréatifs de Cannabis dans les états où la loi locale l’a autorisé. »
Obama autorise à ces états de Tester la Légalisation du Cannabis
En clair, le Président Barack Obama a donné 2 à 3 ans de liberté au mouvement de légalisation afin de démontrer que les USA (et peut être le reste du monde) peuvent légaliser le Cannabis, le réguler et le taxer de manière responsable, sans avoir la peur de voir la loi fédérale interférer. Une sorte de zone de liberté jusqu’à la fin de son 2ème mandat.
Il s’agit d’un cadeau incroyable qui devrait permettre de montrer que la légalisation fonctionne mieux que la prohibition pour tout le monde, à la fois pour les forces de l’ordre et les consommateurs. De plus, ce test va apporter un volume important et bien nécessaire de revenu pour ces états.
Si ils réussissent, il est difficile d’imaginer que le prochain gouvernement, qu’il soit républicain ou démocrate, aura le support politique nécessaire pour faire marche arrière au niveau de ces états.
Pourquoi pas modifier la loi fédérale ?
Bien sûr, les USA pourraient modifier la loi fédérale et ces états ne seraient plus obligés de compter sur la « tolérance concédée » par le Department of Justice sur les nouvelles lois que ces états veulent implémenter.
Comme pour l’alcool
A la fin de la prohibition de l’alcool (plus sur wikipédia), le gouvernement a mis fin à la loi fédérale prohibitionniste avant d’accorder le droit aux états de mettre en place les lois qui leurs convenaient pour réglementer l’alcool. Ils pouvaient alors garder l’alcool illégal ou expérimenter différents modèles de légalisation. C’est ce but qu’il faut poursuivre pour mettre fin à la prohibition du Cannabis au USA.
Pour le moment, les Pro-légalisation n’ont pas le support nécessaire du congrès des USA pour faire ça.
La légalisation du Cannabis dans le Colorado et à Washington est incroyablement importante pour la suite, et pas seulement pour les américains qui vivent dans un de ces deux états mais pour le pays tout entier, puis pour le monde auquel il est en train de prouver le succès d’un autre modèle que celui du tout répressif.
Il est nécessaire d’implémenter ces nouvelles lois fédérales car plusieurs autres états devraient rejoindre le mouvement pour une légalisation totale en novembre prochain et il faut rassurer l’ensemble de la population avec une mesure forte pour clarifier la situation, surtout pour les non-consommateurs de Cannabis sur le fait qu’ils n’ont pas a avoir peur de la légalisation sur le Cannabis dans leur état.
Le moment n’est pas à la confrontation mais plutôt à la construction d’intérêt commun et à une communication honnête à propos de ce que serait un modèle de légalisation juste et bénéfique pour la population.
Un des autres grands challenges à relever est de convaincre les consommateurs de profiter de cette nouvelle liberté de manière responsable.
La France reste encore très loin de ce débat mais les USA représente une énorme influence pour notre pays en termes de politique des stupéfiants et notamment au travers de l’ONU et de la convention de Vienne. Ce qui arrive aux USA devrait donc avoir un impact certain sur notre pays à court ou moyen terme.
Sources :
Site personnel de Barack Obama
marijuana.com : » Keith Stroup – The Gift from Obama »
Wikipedia « Prohibition »
Wikipedia « Obama »
BBC : Barack Obama: ‘Marijuana no more dangerous than alcohol’
