La France fait partie des pays les moins permissifs en termes d’utilisation médicale du cannabis. La production, le commerce et la consommation sont strictement interdits et lourdement punis depuis 1925 en accord avec la Convention de Genève et la Convention de l’ONU de 1961. (source Wikipédia)
Toutefois, quelques jurisprudences ont été rendues en faveur des personnes qui consommeraient du cannabis du fait d’une menace évidente et imminente pour leur santé. En clair, il faut être très malade pour être « excusé » par le juge pour votre consommation de cannabis médical. La liste des maladies pourraient être : SIDA phase finale, sclérose en plaques, paraplégie ou encore Bi-polarité (liste non exhaustive).
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSPS) délivre également au compte-goutte des Autorisations Temporaires d’Usage pour certains types de pathologies très graves. Ainsi, il est alors possible d’importer le produit contenant du cannabis ou ses dérivés. Les ATU ne concernent que très peu de patients car difficile d’accès.
Depuis juin 2013, un décret permet à L’AFSSPS de délivrer des AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour les médicaments contenant du Cannabis naturel ou de synthèse. Le 20 octobre 2013, elle autorisait la mise sur le marché français du SATIVEX®, un médicament à base de cannabis naturel. Le SATIVEX® est un médicament fabriqué par le laboratoire Almirall (site en anglais). Comme tous les médicaments, le SATIVEX® est de qualité standardisée et fait l’objet d’un brevet intellectuel qui procure à son propriétaire une situation de monopole sur le produit. Il contrôle ainsi entièrement l’offre du produit et surtout son prix, ce qui lui assure des bénéfices colossaux en cas de succès du produit sur le marché. Bref, un cannabis de laboratoire pharmaceutique avec tout ce que cela implique en termes de possibles dérives.
Le SATIVEX® se présente sous forme d’un spray buccale à pulvériser selon le besoin ressenti jusqu’à 10 fois par jour, voir même 15 pour les symptômes les plus lourds. L’avantage principal est qu’il est accessible sur ordonnance pour les malades. Selon certains utilisateurs, ce médicament n’est pas psychoactif (au contraire de la weed et le shit), c’est à dire qu’il ne modifie pas votre état de conscience. Il diminue énormément les douleurs musculaires grâce son action relaxante.
D’autres malades se tournent plus volontiers vers la version naturelle du cannabis. Certains préfèrent consommer le cannabis sous forme de weed, c’est à dire les fleurs ou « têtes » de la plante séchées. Afin de se procurer de l’herbe de cannabis de qualité bio, certains se risquent même à la faire pousser eux-même. Ce qui est totalement interdit par la loi et durement puni (prison avec sursis et amende). Ils achètent alors des graines de cannabis medicinal et se lancent dans la culture de cannabis maison. Il existe un vaporisateur spécial cannabis médical, il s’agit du vaporisateur AroMed. Ce vaporisateur est utilisé dans certaines cliniques aux états unis et au Chili.
Même si certains témoignages de malades avec pathologies lourdes sont clairement en faveur de l’utilisation de la fleur de cannabis (témoignages sur le site de ASUD), sa culture reste interdite.
